Stop au reliquat d’un Sprint à l’autre : comment l’éliminer ? 🚀
Avoir du travail qui glisse d’un Sprint au suivant, c’est une situation courante… et toxique. Ça pollue le fonctionnement de l’équipe, ça dilue la valeur produite, et ça détruit petit à petit la motivation. Bref, si vous faites Scrum sans livrer d’incrément potentiellement publiable à chaque Sprint, vous passez à côté de l’essentiel.
Résultat ? Vous vous retrouvez dans une feature factory : beaucoup d’activité, mais peu de réel impact. Les Sprints deviennent des cycles sans signification, et l’équipe s’épuise. Mais bonne nouvelle : il est possible de briser ce cercle vicieux.
Le vrai problème : pas d’objectif de Sprint clair
La principale raison du reliquat est souvent l’absence d’un objectif de Sprint atteignable. Si l’équipe entre dans un Sprint avec pour seul objectif de « finir toutes les tâches », elle court droit à l’échec. Pourquoi ? Parce qu’il y a toujours des imprévus : des priorités qui changent, des problèmes techniques, ou des estimations trop optimistes.
Sans un objectif clair et réaliste pour guider les efforts, le Sprint perd de son sens, et le travail se reporte mécaniquement sur le Sprint suivant.
Les effets du reliquat : un cercle vicieux
Laisser du travail inachevé d’un Sprint à l’autre a des conséquences lourdes :
Comment éliminer le reliquat ?
Pour éviter que le travail glisse d’un Sprint au suivant, il faut revoir certaines pratiques clés. Voici 6 leviers à activer :
- Fixer un objectif de Sprint atteignable
Le Sprint doit avoir un objectif clair et réaliste, que l’équipe peut atteindre dans le temps imparti. Cet objectif donne une direction, guide les priorités, et aide à décider ce qui est essentiel.
Un bon objectif de Sprint n’est pas « finir toutes les tâches », mais plutôt :
- Éviter de blinder le Sprint pendant le Sprint Planning
Il est tentant de remplir le Sprint jusqu’à ras bord pour maximiser la productivité. Mais en réalité, cela augmente le risque de débordement. Laissez de la marge pour les imprévus et concentrez-vous sur les priorités absolues.
- Adapter le plan au quotidien
Le plan initial établi lors du Sprint Planning n’est jamais gravé dans le marbre. En cas de problème ou d’imprévu, adaptez-vous. Le Scrum Master doit rappeler l’importance de l’objectif et aider l’équipe à ajuster le plan pour le respecter.
- Focaliser sur un incrément de valeur
Chaque Sprint doit produire un incrément utilisable et utile pour les parties prenantes. Si ce n’est pas le cas, le Sprint n’a pas atteint son objectif. Mettez toute votre énergie sur la création d’un produit viable, même minimal, plutôt que sur des tâches dispersées.
- Découper davantage les items
Les Product Backlog Items (PBI) doivent être assez petits pour être réalisés en un Sprint. Si des tâches traînent de Sprint en Sprint, c’est souvent parce qu’elles sont trop volumineuses ou mal définies. Décomposez-les en morceaux plus gérables.
- Limiter le WIP (Work In Progress)
Trop d’éléments en cours, c’est l’assurance de la dispersion et du gaspillage. En limitant le nombre de tâches que l’équipe peut gérer simultanément, vous améliorez le focus et la qualité du travail réalisé.
Et vous, quelles sont vos techniques pour éviter le reliquat ?
Ces pratiques, bien appliquées, transforment les Sprints en périodes de travail focalisé et efficace. L’objectif n’est pas de « tout faire », mais de produire de la valeur visible et mesurable à chaque itération.
Et vous, avez-vous d’autres astuces pour éliminer le travail qui glisse d’un Sprint à l’autre ? Partagez-les en commentaire !